Au fil des siècles, les styles de chaise ont beaucoup évolué et certains sont devenus des classiques intemporels, toujours recherchés aujourd’hui.
Mais la contrefaçon, les copies, les imitations en tous genres, rendent souvent difficile de dire d’un coup d’œil si un siège est authentique ou pas, d’époque ou pas.
L’identification d’une chaise de style doit tenir compte de toutes ses caractéristiques – certains détails ne trompent pas, comme le type de tissu de rembourrage, qui indiquera forcément une époque particulière.
Le rembourrage de l’assise et du dossier d’une chaise de style d’époque
Une inspection attentive du tissu ou du fond d’une chaise révèle en général des indices sur son âge et sur son origine. Sur une chaise ancienne, la tapisserie ou le tissu donne un indice de son âge. Si le tissu montre un vieil imprimé à fleurs, cousu à la main, et tellement usé qu’il semble avoir plus d’un siècle, c’est probablement le cas – car les motifs de tissu ont tendance à suivre les modes, même sur les meubles (voir ici par exemple), donc un imprimé d’apparence inconnue, qui présente une usure extrême et d’un matériau non-industriel, est probablement authentique, et pas une reproduction.
D’un autre côté, un tissu d’ameublement de type toile qui semble tout neuf date peut-être des années 50 ou 60, a peut-être été retapissé plus récemment ou est peut-être une reproduction. Dans ce cas, le tissu seul ne suffit pas à déterminer l’âge de la chaise.
Une chaise rembourrée dispose également d’un matériau derrière le tissu pour donner à la chaise son moelleux et son confort. Ce rembourrage, tout comme les tissus de toute époque, a changé de nature au fil du temps.
Avant le XIXe siècle, on utilisait du crin de cheval dans le rembourrage des chaises. Au cours du 19è on a commencé à mélanger le crin, le foin et le coton. Après 1830, les sièges ont souvent des ressorts hélicoïdaux, avec un rembourrage utilisant des matériaux disponibles comme des plumes d’animaux de basse-cour. Au XXe siècle, les mousses synthétiques issues de l’industrie chimique ont commencé à remplacer le rembourrage plus naturel dans de nombreux fauteuils ; mais depuis que la crise écologique a pris de la place sur le devant de la scène médiatique, on revient en arrière et on retrouve des rembourrages faits à partir de matériaux naturels, par exemple de la fibre de chanvre ou des textiles recyclés.
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Quand la chaise trahit son fabricant
Si vous voulez vraiment savoir de quoi une chaise est faite, regardez dessous ! Le dessous d‘une chaise offre en effet les indications les plus intéressantes quant à ses origines. Parfois, une étiquette vous renseigne sur la fabrication, et donne un nom, un numéro de série ou un millésime pour les chaises fabriquées au cours des 100 dernières années. Si l’étiquette comporte l’adresse d’un site Web, cela signifie évidemment qu’il s’agit d’une copie moderne. En cas d’absence d’étiquette, voyez si vous trouvez un poinçon, un tampon ou même des infos manuscrites gravées au fond du siège, au cas où la chaise aurait été fabriquée à la main. Si vous trouvez un nom, cherchez le sur Internet : on y trouve de précieuses informations sur de nombreux fabricants d’époque, des menuisiers et ébénistes plus ou moins célèbres, des ateliers, des usines.
L’assemblage de la chaise
La manière dont la chaise est structurée représente un indice important de son époque de conception. Si des vis cruciformes maintiennent les pieds ou le siège en place, il s’agit probablement d’une chaise moderne. Les vis fendues qu’on ne trouve plus aujourd’hui sont un peu plus anciennes. Les cimaises ou l’assemblage de support sous le siège n’avaient pas de vis du tout sur les chaises fabriquées au XVIIè siècle, alors que les chaises plus récentes en ont généralement